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Gilbert Royer

L'important , c'est la question....

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dimanche 28 mars 2010

Bilan des accidents , incidence économique et saine gestion


Bilan des accidents au Québec
Y a –t-il un seuil critique …. ?


Que faut-il entendre du bien fondé de la position du ministre Michel Després ( 2005) lorsqu’il rappellait « que le bilan routier a atteint un plateau et qu’il est de plus en plus difficile de faire des gains en raison du nombre élevé de véhicules en circulation et de l’augmentation du kilométrage parcouru» ?

Quelle est réellement l’énormité du défi qui reste à relever ?

Un défi d’ailleurs envers lequel, il nous apparaît important de souligner que ne peut être fait l’économie que soient recherchés des arrimages fondamentaux entre partenaires totalement dédiés envers une préoccupation majeure pour l’harmonisation entre deux types de valeurs inégalement intégrées au sein de la société.

Nous voulons souligner ici les valeurs dominantes commandant des comportements de performances associés aux exigences de l’économie de marché mondialisée et des valeurs commandant des comportements progressistes sociaux associés à un idéal de conduite au volant . À cette enseigne d’ailleurs, il nous apparaît utile de souligner l’influence possiblement très grande des valeurs dominantes dans la prolifération et la récidive de comportements répréhensibles sur la route.

C’est-à-dire des valeurs auxquelles réfèrent le commun des mortels pour enligner son comportement dans le cadre de son quotidien, celui du travail comme celui d’ailleurs . Ainsi par exemple, peut-on vraiment ignorer que la vitesse soit devenue une des valeurs largement présentes au cœur de notre économie .

Le fameux vite et bien a commandé bien des stratégies de production .

En effet, l’efficacité, l’efficience, le «just in time», le zéro perte de temps, etc…représentent autant de lieux communs au creux desquels se sont développés et se développent toujours les réflexes recherchés et valorisés au cœur des cultures d’organisations dites gagnantes. Des réflexes qui ont permit et qui permettent encore à des entreprises de rester « bien en vie» dans le contexte d’une économie largement mondialisée.

L’utilité de cette remarque tient à la pertinence de souligner que ces réflexes ne sont pas confinés entre des murs . Ces réflexes se promènent dans les rues , répondant à des agendas de cols bleus , de cols blancs , qui exercent des rôles au nom d’objectifs de performances et ce, sans mauvaise foi…..la plupart du temps. Ça se fait tout simplement, en continuité. En fait, des personnes reproduisent quotidiennement des comportements, sans vraiment y réfléchir. Il s’agit de comportements qui témoignent de valeurs largement intégrées depuis longtemps. Parmi ces dernières , se trouvent des valeurs acquises au nom d’une culture organisationnelle dont le sens est lié à ce qu’il y a d’important pour la survie…..de l’entreprise.

Il y a là , bien sûr, une contradiction énorme entre les attentes de ce système de production de biens et de services dans un contexte de néo-libéralisme économique et des attentes socio – progressistes invitant les personnes à adopter, par devoir, une conduite responsable au nom de valeurs parfaitement souhaitables mais qui ne sont pas suffisamment intégrées pour que leur présence apparaisse naturellement . En fait, c’est là tout le défi .

Se retrouvent , en effet ,en pure co-habitation , d’une part , des valeurs depuis longtemps intégrées qui pré-disposent dans un rapport au rendement et d’autres valeurs , plus neuves , plus récentes moins intégrées, qui indisposent, surtout dans un rapport hétérorégulatoire ou d’imposition. À ce jour , la prédilection du « pouvoir légitime» favorise largement et majoritairement les mesures hétéro-régulatoires. Des mesures tirées d’une culture qui , apparemment, semble ignorer totalement celle des entreprises performantes et productives qui elles , misent sur la personne .

En appui à ce propos ,il n’y a qu’à prendre connaissance des excellents rapports 2007 et 2009 de la Table Québécoise de la sécurité routière pour le constater.Le caractère hétéro-régulatoire des mesures proposées dans ces rapports donne à constater la nature de l’ intention qui semble être poursuivie , soit : celle de surprendre et de pénaliser.

Rien de tel n’existe dans la culture des entreprises performantes .

Une telle intention favorise des mesures dissuasives dont l’origine est extérieure à la volonté de la personne. Une intention qui semble témoigner d’une absence quasi - manifeste de sensibilité et de prédisposition, « au cœur du système» envers la capacité naturelle d’un être humain à être motivé , surtout , s’il s’agit de ce qui est lui irremplaçable . C’est-à-dire son intégrité physique et psychologique. Rien n’est plus naturel pour un être humain que de se comporter selon ce qui le motive…À ce titre , une approche appropriée de type auto-régulatoire , axée sur la production de l’engagement volontaire et motivé de la personne témoignerait d’une croyance en la valeur de l’être humain , en tant qu’être autonome , intelligent et intéressé à ce que le concerne au premier chef, soit : l’intégrité de son capital de motricité et de jouissance.

N’y aurait-il pas lieu d’envisager davantage le vivre-ensemble avec l’engagement et la motivation de la personne que son contraire ?

L’hétéro-régulation , nous le croyons fermement, fait se raidir naturellement toute personne normalement constituée . Plus encore , il la rend même capable de manifester avec« irrespect» toutes règles contraignantes qui lui apparaîtraient ne pas faire de sens et ce, en choisissant de lui opposer une conduite volontairement délinquante.

L’être humain réagit positivement à la motivation . Il ne s’agit pas là de quelque chose de neuf car c’est là un des principaux canons de la productivité au sein des organisations. Comment se fait-il que cela n’apparaisse pas être une évidence pour ceux et celles qui exercent le pouvoir de décision en matière de sécurité …..y compris routière ?

Bien sûr, l’orientation hétérorégulatoire favorise une économie qui se développe par des injections importantes de fonds publics pour des immobilisations et acquisitions massives de technologies de pointe afin de supporter précisément « l’intention de surprendre» . Elle favorise aussi une préoccupation apparemment sans limite pour une pensée alchimique appliquée à la transformation de l’argent chèrement gagné des citoyens en des fonds publics . La dernière trouvaille en cette matière est celle des contraventions «indiscutables» dont l’attribution est supportée par une administration cybernétisée à la «big brother» et ce, à la limite de l’absence humaine à la décision. La photo-radar.

Big Brother vient de surmultiplier ses possibilités.

La technologie le permet ….et la population est tellement atomisée , «sur-corpuscularisée» et sur–corporatisée que le « parti au gouvernement» n’a que très peu de « distance » à franchir à la face des citoyens constituant « son capital de votes lors d’élection générale» pour s’assurer de toute la légitimité aux décisions dont il se fait le promoteur .Une approche qui favorise des dépenses publiques massives qui deviennent en fait des garanties de revenus très importants pour certains. ….!

Se pourrait-il que l’intérêt public se définisse à travers des indicateurs et des critères dont la nature échappe au sens commun ? Au-delà de ce qui leur est «raconté », qu’est-ce que la population connaît d’une cette situation…? Sait-elle même que tout pourrait être savamment «édité» pour créer tous les effets recherchés ?

À titre d’exemple , «l’industrie du bilan routier comme celui des accidents en général », comme il serait envisageable de la nommer , génère un niveau élevé d’emplois bien rémunéré à l’échelle d’une foule de programmes de toutes natures tant au secteur privé que public et se caractérise par un potentiel de revenus important , imposable et taxable pour les coffres de l’État. À ce titre , prévoir un déficit pour supporter de nouveaux niveaux de dépenses souhaitables par les divers programmes « ambulanciers – urgence – soins universels de courtes et de longue durée – soins externes de ré-éducation, etc…, fait partie des stratégies de financement envisageables pour un gouvernement développeur d’affaires..

Les moyens et les stratégies liés à l’augmentation de la dette demeurent des leviers fort acceptables , surtout si ceux-là même qui prêtent l’argent à l’État sont aussi ceux-là qui retirent énormément de bénéfices de l’existence d’un certain seuil critique de bilan routier….sous lequel ne pas descendre.

En ce sens , il est facile d’imaginer que toutes idées intéressantes de redressement du bilan routier et de celui des accidents en général , pensées au profit de chacun des citoyen et des citoyenne devra d’abord passer la mesure de ce qu’elles «dérangent» aussi bien que de « qui » elles dérangent , compte tenu d’un agenda maintenu savamment et sciemment en place.
Aussi , est-il permis de s’autoriser à croire qu’elles retenues que si elles permettaient de maximiser des bénéfices au profit de bénéficiaires «patentés» ...et non nécessairement parce qu’elles seraient orientée vers un redressement spectaculaire des dépenses publiques et vers la réduction explicites des pertes de vies humaines , générant des chagrins sans nom qui marquent la vie de ceux qui restent derrière les morts ou qui accompagnent les traumatisés.

Le citoyen est-il bien conscient de ce que veut réellement dire RÉDUCTION DU BILAN ROUTIER ou encore RÉDUCTION DU BILAN DES ACCIDENTS ( routier, au travail, en loisir , en voyage, etc,..) au Québec ?

Qui a vraiment intérêt à ce qu’il y ait réduction effective ? Quel e serait le seuil critique acceptable ?

Nos gouvernants s’intéressent-ils vraiment à réduire le bilan routier pour les raisons que l’on voit et que l’on entend telles que portées par les publicités de les SAAQ ?

La question se pose.

Serait-il recevable , dans l’état actuel des connaissances , d’envisager davantage qu’elle ne l’est actuellement , la solution de l’engagement et la motivation de l’individu lui-même face à sa propre intégrité physique et psychologique , comme levier complémentaire à la batterie de mesures hétéro-régulatoires actuelles et à venir ?

Serait-il concevable , dans l’état actuel des «cris populaires» lancés vers le gouvernement pour le redressement de la dette et une saine gestion des fonds publics , qu’une telle intention prenne de la place dans l’esprit des «pouvoirs légitimes» en place ?

Il y a là une réelle matière à bien des réflexions sérieuses . Des réflexions qui , si elles étaient tenues à l’échelle de la population , seraient susceptibles d’enrichir la conscience des citoyens et de permettre avec éclat de départager la valeur concrète de ce qu’il en est de « l’intérêt des finances publiques » , de l’intérêt public et finalement, de l’intérêt des personnes. Des réflexions qui pourrait même conduire à la création de meilleures conditions d’engagement et de motivation de chacun des citoyens face à la réduction de la dette, à l’assainissement des dépenses publics et à la saine gestion comme valeur angulaire d’un gouvernement responsable ?

Un gouvernement est l’instrument du peuple pour le peuple par le peuple. Ceux qui y accèdent ne peuvent pas se comporter comme des propriétaires d’entreprises . S’ils le faisaient , il y aurait lieu de le dénoncer rapidement et publiquement.

Préoccupé d’imaginer des moyens de bénéfices mutuels parmi les citoyens du Québec, il nous apparaît que nos gouvernants ont besoin de compter davantage et largement avec la MOTIVATION de leurs propres citoyens , engagés volontairement à des comportements hautement désirables de prudence en toutes situations y compris la conduite au volant . De tels comportements, dès qu’ils existeront massivement par la volonté individuelle et additionnée à l’échelle de la population concernée, s’instruiront comme une valeur que la business ethic , celle qui influence le développement d’orientations et de stratégies dans le monde des affaires, ne pourra ignorer.

Une valeur qui deviendrait un réel levier d’influence majeur .


Gilbert Royer

2010/03/24

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