Instant présent

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Instant à utiliser pour créer la Paix

SOYEZ BIENVENUE , créons une synergie jusqu'à l'action ...

Prenez le temps d'entrez en contact avec les idées qui apparaissent sur cet espace de diffusion publique. Elles sont tournées vers un avenir hautement désirable.

Enrichissez les textes proposés par vos commentaires et entamons une discussion, créons une synergie des valeurs, des idées et des actions .....

Une idée n'est rien sans accueil et sans moyens....

Participons de nos univers de sens pour créer des espaces largement souhaitables.

Gilbert Royer

L'important , c'est la question....

L'important , c'est la question....
Vivre est une occasion de comprendre et de devenir la PAIX

lundi 22 février 2010

Que serions -nous sans eux....?






CÉLÉBRONS LES ANCIENS




Nos conservatoires et nos musées foisonnent d’histoires qui les racontent …Les Anciens des hommes sont fixés sous les baumes et les embaumes ….Ils ne disent plus rien. Ce qu’ils ont laissés devient le matériel qui témoignent pour eux….Mais peut-être que si nous les rappelions pour la Fête, ils accepteraient spontanément .

Célébrons-les

Pour leurs apports EN GÉNÉRAL

Car sans leurs apports sous tous les aspects des défis qui se sont présentés à eux pour assurer leur vie et leur survie, se retrouverait devant moi le défi de relever ce qui s’est présenté à eux…….. SELON LES ÉPOQUES …..selon les climats et les lieux … C’est-à-dire , les défis ….

De l’HABITATION
De la NOURRITURE
De la SÉCURITÉ
De la VESTIMENTATION
Du TRANSPORT
Du VIVRE ENSEMBLE
Du DÉVELOPPEMENT DE LA FORCE DE TRAVAIL
Du DÉVELOPPEMENT DE LA FORCE GUERRIÈRE
Du DIVERTISSEMENT
Du SENS À LA VIE / À SA VIE
De LA DURÉE DE LA VIE DU CORPS

Sans leurs apports, qu’aurais-je ….pour être….alors que je me retrouve AUJOURD’HUI …..dans un ailleurs qu’eux…sur le CONTINUUM….de la rencontre avec l’humain ….de la rencontre avec les animaux …et ce, au cœur de la co-habitation des éléments FEU-AIR-TERRE-EAU propres à la Vie sur Terre .

Célébrons ceux du Québec, certes, bien sûr , et aussi…. ceux d’ailleurs …. Tout ne peut être rappelé……Il y a à faire un choix dans ce

· qu’il sont dit ( de sagesse- de poésie)
· qu’ils ont fait (création - construction- conquête- concessions )
· qu’ils ont vu ( de l’Autre- du Soi)
· qu’ils ont entendus ( les galops – les chants – les bruissements – les mélodies -

SELON L’UN OU L’AUTRE SIÈCLE…..OU SUR PLUSIEURS SIÈCLES

Il y aurait à mettre en évidence ce qui apparaît être essentiel et , avec une préoccupation de festivités , rencontrons-les dans :

· Leurs allures et leurs parures au masculin / au féminin
· Leurs parlures
· Leurs sexualités / Leurs relations amoureuses
· Leurs croyances
· Leurs institutions
· Leurs maisons
· Leurs nourritures / leurs chasses
· Leurs cuisines / leurs épices
· Leurs ateliers / leurs usines / leurs outils
· Leurs fermes / leurs semailles et leurs moissons
· Leurs champs / leurs élevages
· Leurs véhicules
· Leurs machineries
· Leurs guerres / leurs armes
· Leurs enfants
· Leurs espoirs

Célébrons-les , aussi

Pour leurs apports SPÉCIFIQUES

Selon les QUI ? Les Quoi ? En relation avec des Qui et des Quoi ?
Les COMMENT? Les OÙ ? Les QUAND ?

IMAGINONS UNE CÉLÉBRATION ANNUELLE / SUR THÈMES CHOISIS

AVEC CONTINUATION SUR LES MÊMES THÈMES au fil DES ANS PENDANT UN NOMBRE D’ANNÉES / UNE PARTICIPATION SIMULTANÉE DE QUELQUES VILLES - PAYS / AVEC UNE PRODUCTION DE L’ÉVÈNEMENT EN COLLABORATION , QUI , L’ANNÉE D’APRÈS, VERRA SON CONTENU SE DÉLACER VERS UNE AUTRE VILLE PARTICIPANTE / UNE PLANIFICATION ANNUELLE POUR UNE ÉPOQUE CIBLÉE OU POUR PLUSIEURS ÉPOQUES / TOUTES LES PÉRIODES SERONT CONSIDÉRÉES DONT LA PRÉHISTOIRE- L’ANTIQUITÉ -LE MOYEN ÂGE- LA MODERNITÉ –LA CONTEMPORANÉITÉ / DURÉE +- 10 JOURS / RÉPARTITION DE L’ÉVÉNEMENT EN DIVERS ENDROITS DE CHAQUE VILLE HÔTE

QU’ON PUISSE GOÛTER, ENTENDRE, VOIR , TOUCHER , COMMERCER , DIALOGUER

ALORS QUE LE TOUT SE DÉROULE SUPPORTÉ PAR TOUS LES MOYENS DE LA COMTEMPORANÉITÉ ( RESTAURATION-HÉBERGEMENT –TRANSPORT-SÉCURITÉ) SELON LES VILLES HÔTES

IMPACTS PRÉVISIBLES

· ACHALANDAGES TOURISTIQUES
· STIMULATION DES ÉCONOMIES LOCALES
· RÉHABILITATION ET RECONNAISSANCES DES APPORTS DES ANCIENS
· STIMULATION DE l’ÉDUCATION POPULAIRE



VOUS AVEZ DES MOYENS , FAITES –MOI SIGNE , J’AI DES IDÉES



Gilbert Royer
2009

dimanche 21 février 2010

L'éthique ou la question du sens


L’ÉTHIQUE ou la question du sens


Devenir des demandeurs d'éthique, c’est devenir des demandeurs de regards appréciatifs, critiques et créatifs à porter sur ce qui fonde , légitime et autorise le sens.

Seulement voilà , la question du sens n’est jamais neutre.

Par- delà toute référence à l’idéologie dominante du lieu et de l’époque , la question du sens est l’affaire du pouvoir. D’une part, un pouvoir impersonnel dont l‘exercice est intéressé, facilement corruptible et déterminant. De l’autre, un pouvoir personnel, largement relayé pour ne pas dire relégué car exigeant , de tout le poids moral qui en accompagne l’exercice.

Ainsi, lorsque survient quelque chose qui ne tourne pas rond, qui génère des malaises, qui indispose , l’invitation est lancée d’ interroger le référent à ce qui fait ou non du sens. La Loi est requise de se prononcer. Elle le fera . Elle tranchera par l’interprétation habile et stratégique visant la conservation d’un sens : celui d’intérêts apparemment légitime. Dans les faits, il s’agira souvent d’intérêts corpusculaires et corporatistes, même tutélaires.

L’éthique apparaît se confonde et se fonde avec la Loi. Mais , il n’en est rien. Seul chacun, ne se rendant pas compte de sa responsabilité , étant enclin facilement à remettre l‘exercice de son pouvoir.

Dans tous les cas Il ne s'agit pas de déterminer ce qui est "bien ou mal". Il s'agit de devenir conscient des fondements de ce qui fait "le sens " dans sa vie . Un sens tel que vue à travers la loupe de ses valeurs propres , la loupe de ce qui pour lui fait du sens. Un sens construit à même sa prime éducation et ses divers apprentissages . Construit aussi à travers la compréhension et le confort qu'il retrouve à se sentir rassuré par l’univers de sens ponctuée de croyances, d'idéalisme, de priorités et de valeurs morales en fonction desquelles l’individu choisit d'aligner ses conduites de vie. Un sens qui sera mis à l’épreuve devant un autre « univers de sens» . Celui des intérêts au pouvoir.

La Justice instituée, cet appareillage idéologique d'État, est constamment invitée à prendre la parole pour nommer le sens à la face d’une population . Mais au fond, qui vient de parler ? Et en fait, que vient-il de nous dire? Et surtout que, nous est-il permis d'espérer comme citoyens et membres de ladite société ?

À cette dernière question , rien , si chacun ne se rend pas compte de l’importance de participer à la parole afin que son propre univers de sens porte et supporte le sens invoqué et évoqué en éclairage des dilemmes à départager dans le «vivre –ensemble» .

Sommes -nous préoccupés du fonctionnement du système qui, à chaque jour de notre existence, contrôle à notre insu la nature de ce qui doit être, de ce qui peut être et de ce qui devrait être. Sommes-nous conscient de ce qu'est au juste cette "machine à rendre des décisions et à départager des dilemmes ? Cette machine à rendre des jugements sur la base de faits stratégiquement documentés par intérêt du sens interpellé et plus ou moins habilement représentés . Une machine à rendre des jugements basées sur des valeurs qui sont puisées à même un réservoir de sens dont la nature échappe largement aux citoyens et citoyennes en général …

Cela dit, est-ce que tout est sans issue ? Tout est-il joué d'avance ? Quelle sont les limites de notre démocratie de représentation en ce sens ? À la limite qu'y a-t-il à comprendre ? Qu'y a -t-il à faire ?C'est incidemment en relation avec une situation comme celle-ci que "l'éthique " doit être entrevue et peut être intéressante pour l’individu dans le cadre du « vivre-ensemble» .

Évitons le juridisme et les interprétations jurisprudentielles servant le corporatisme. Exigeons , des modèles existants , qu’ils soient questionnés et invités à s'expliquer et ce jusqu'à produire "du sens " à la satisfaction populaire. L'éthique et non le juridisme est invitée à prendre place. Elle est invitée à prendre une très grande place…. Devenons des demandeurs d'éthique, des demandeurs de regards appréciatifs, critiques et créatifs à porter sur ce qui fonde , légitime et autorise le sens auquel nos institutions réfèrent .

Pour éviter le pire qui est symbolisé par le choix que fait l'autre ou les autres à notre place , devenons capables de choisir et d'agir solidairement pour le mieux-être de tous ….

Une des premières actions à poser par chacun est de devenir curieux du fonctionnement du système dans lequel on vit….en se rappelant qu'il n'est pas différent que ce qu'il y a de pire et ni de meilleur en chacun de nous…Cela devrait donner quelques pistes de réflexions sur la nature de la marge de manœuvre qu'il y aurait à considérer pour répondre à la question " Une fois que la Loi a parlé, que pouvons nous au juste ?




Gilbert Royer

2006

400 ans de présence , d’adaptation et de croyances


La disparition du fait français d’Amérique du Nord : une perspective qui donne froid dans le dos alors que le Québec d’aujourd’hui a besoin que ses ténors se manifestent….

En notre société, le pouvoir de l'image enseigne l'existence d'un à venir...pour l'avenir. L'avenir, vous n’êtes pas sans le savoir, parvient au commun des mortels de nos sociétés à travers la force d’une ou de plusieurs images. C'est là notre réalité culturelle depuis plusieurs décennies maintenant. C'est largement à travers celles que laissent naître et que supportent les ténors du Québec que prennent forme et se développent des discours ...que prennent forme des idées....que prennent formes les traits de l’à venir…..sur lequel se bâti l’avenir .

Les paroles et les propos des ténors ¨entrepreneurs, politiques et culturels ¨ du Québec…transportent beaucoup de vérités...à dire...à entendre...à porter . Plus encore, leurs paroles invitent à ce que du racinement se manifeste. Mais là, tout de suite, où êtes -vous…. Le Québec de tous les âges de sa population de souche, d'accueil et de choix a besoin de savoir que vous existez....ne serait-ce que pour maintenir un espoir en une possibilité . Possibilité d'advenir réellement, pratiquement, concrètement dans la conscience et la fierté de ce qui a été au cours des quatre derniers siècles et de ce qu'elle désire être pour l'avenir...

Faites vous entendre, nous en avons besoin...

Nous ne devons jamais oublier QUI nous sommes et ce que nous avons la chance de devenir...400 ans de présence , d’adaptation et de croyances. Ce n'est pas rien. C'est extraordinaire.

Ce NOUS , auquel je veux référer , témoigne des 50 ans et plus qui ont des études de premier, de deuxième ou de troisième cycle ainsi qu’un savoir vivre-ensemble qui intègre le JE et le Nous dans la conscience de ce qui est en train d'advenir du territoire occupé depuis près de 400 ans par le fait français d’Amérique. Un NOUS bien placé pour être le fer de lance d’un Québec qui voudrait compter sur LE projet d’ÊTRE avec fierté, le lieu français d'Amérique du Nord. Le lieu français que le métissage des corps , des idées et l'intégration à des valeurs partagées, autoriseraient à des possibilités de toutes créativités, inventions, ouvertures et précédents ¨technologiques, culturels, sociaux, et politiques¨. 400 ans de présence , d’adaptation et de croyances. C'est un investissement à faire grandir.

Vivre avec grande fierté en français et parler couramment l'anglais, l'espagnol, etc...Accueillir l'Autre et être «la place française d'Amérique»....Pour qu'un tel scénario se produise il faut qu'il y ait des jeunes et des adultes qui s'y trouvent confortables et stimulés....Ils pourraient en effet le devenir s'ils savaient toute la chance qu'ils ont d'avoir une histoire noble et digne de respect . Une histoire qu’il importe de traiter en dehors de toute comparaison spectacle et de la rappeler dans tout ce qui lui fait parler de l’Homme tel qu’il était en ces moments…..jusqu’à Nous…. Faut-il la leur raconter puisque ce qui n'a pas de racines s'envolent emporté par le vent...

¨Le Québec dans 30 ans...La fin de la nation française d'Amérique...¨ avez-vous prédit, monsieur Godbout, dans un propos rapporté par Michel Vastel.¨ Cette ¨ phrase tirée de la revue Actualité du 1er septembre 2006 ¨ témoigne à mes yeux d'un affaissement de tout ce qui tient lieu de la fierté à porter haut le sens des efforts, des sacrifices, de la créativité et des rêves de ceux et de celles qui, parents québécois de souche et de choix, ont eu à signifier leur culture nord-américaine quasi quatre fois centenaire. Cette phrase est aussi porteuse du même message qu'a signifié Robert Lepage il n'y a pas si longtemps alors qu'il s'était vu pour une troisième fois refusé par ONF le financement de son projet de porter à l'écran son oeuvre La Trilogie des Dragons. Monsieur Lepage en avait alors appelé laconiquement d'une large caricature . Il avait dit : ¨ Fermer la province de Québec.....puisque la montréalisation est devenu synomyme de négation de tout ce qui n'est pas Montréal ....¨

Mais au fait, Montréal est-elle devenue toute l'importance du Québec.....?

Mine de rien, lentement et sûrement, l'absence remarquable de présence au territoire ainsi qu’à l'avenir français d'Amérique sur l'agenda du québécois de souche, témoigne de son acceptation d'être son propre fossoyeur… Comme s'il avait oublié, ce québécois de souche, bien facilement par la négation même sous toutes ses formes, que le fait français d'Amérique incarne 400 ans de métissages et de transactions diverses faites par les ancêtres de tous acabits et tous azimuts jusqu'à nous et ce, tant au nom de Dieu qu'au nom du Roi, qu’au nom de la Vie et dans tous les cas, dans l'intérêt des Hommes d'ici...Des transactions qui se sont retrouvées à l'origine de la naissance de mots français d'Amérique dont la nature a permis de porter et de transporter jusqu'à aujourd'hui des sens utiles pour la communication entre les Hommes d'ici....

C’est-à-dire des hommes et ces femmes ayant franchies l'Atlantique il y a près de 400 ans, remarquables du simple fait d'avoir exister ici en terre d'Amérique française et d'avoir assuré jusqu'à nous et en français d'Amérique le relais de la race métissée. Un métissage tant dans la chair que dans les esprits de survivance, d'espérance et de ¨ bâtissage¨ des chemins, des routes, des maisons et des villes du Québec...

Il s’agit là de personnes à célébrer et à qui vouer beaucoup de respect au nom de ce qui a été, de tous les efforts nécessités et aussi pour ce que ces efforts de toutes sortes ont permis et permettent encore aujourd'hui. Ils permettent, faut-il le souligner, l’existence d’un fait fondamental. En effet, exception faite de la langue anglaise qui compte près de 300,000,000 d'utilisateurs en terre d’Amérique, la langue française est la seule autre langue qui revêt un caractère officiel en Amérique du Nord. Une langue française d’Amérique qui doit son droit à ce caractère officiel, comme le paiement d'une dette, à tous les efforts de nos prédécesseurs francophones à travers les siècles jusqu'à nous...

Une autre langue d'Amérique du Nord, une langue dont les droits sont indaignables et méritent toute notre attention, une langue dont l'à venir et l'avenir demeurent étroitement liés à des personnes qui l'aiment et qui demeurent vigilants pour ne pas qu'elle meure par manque d'intérêt....

L'évolution actuelle de la langue française au cœur des dynamiques économiques, politiques et culturelles du Québec se réalise dans le cadre d'une dialectique où la montréalisation a fait du Québec une simple autre province canadienne...Peut-on espérer pouvoir y constater l’existence et la fierté du Québécois de souche dont les très grandes forces furent la créativité, l'adaptation et le génie de l'invention....Le Québécois de souche a pourtant à chaque jour l’occasion d’accepter son histoire, d’en être fier et de s’engager dans la construction d’une terre d’Amérique française sur laquelle ses traces seront indélébiles. Que devient-il, alors que rien ne l’invite réellement à être partie prenante et engagée ….?

Race d'ici et race d'aujourd'hui, québécois de souche et québécois de choix, une partie de réponse nous appartient. Il y a des gestes à venir pour qu'il y ait un avenir...

Ténors économiques, politiques et culturels, vous savez qu’un pays se bâti largement à travers les sensibilités d'hommes et de femmes qui ont le don de dire, de peindre, d'écrire, de faire savoir et de toucher...la sensibilité des Autres…vous, qui avez cette sensibilité et qui vous exprimez d’un lieu où vous êtes visibles par la multitude , vous avez là et pour les prochaines 10 années au moins l'occasion d'exercer un leadership transformationnel. C'est-à-dire un leadership qui ferait que les québécois et les québécoises de souche et de choix retrouveraient des raisons de se transformer en acteurs du changement d’attitudes envers l’extraordinaire défi que représente la construction du Québec français en terre d’Amérique.

Nouvelle France….

Plusieurs vous suivraient.

Plusieurs additionneraient leurs forces aux vôtres.

Plusieurs vous en sauraient gré.

Moi je vous suivrais...et tellement d'autres comme moi , intéressé par l'avenir du fait français d'Amérique du Nord.

Gilbert Royer

2006

Une langue d’Amérique, une histoire remarquable, une survivance sans précédent, un tremplin pour un avenir inclusif hautement désirable…..


Une langue d’Amérique, une histoire remarquable, une survivance sans précédent, un tremplin pour un avenir inclusif hautement désirable…..

Depuis quelques sept mois maintenant ( 2006) le Québec tout entier se voit inviter via certaines interventions de quelques ténors, à constater et à prendre la mesure par eux-mêmes de la valeur et de l’existence de réalités qu’il importe certainement de ne pas ignorer car fondées selon le point de vue….de la lorgnette où l’on se situe.

D’abord le président d’EXFO, firme de recruteurs en personnel, qui déclare …que la pénurie de main-d’œuvre au Québec impose un virage…et suggère de laisser tomber la francisation des immigrants afin de les convaincre de venir et de rester…Puis, Jacques Godbout sur le propos de La disparition du fait français au Québec en 2076…Ensuite, une kyrielle de répliques spectacles de type ¨gladiateurs ¨sur le plateau de Télé-Québec à l’émission Il va y avoir du sport, animé par Marie France Bazzo…et l’absence non moins remarquable de répliques pourtant attendues de la part de ténors politiques et économique sur le sujet ….

Tout récemment, des sorties de Robert Lepage sur la xénophophie des habitants de la ville de Québec , avec insistance sur l’attitude fermée des québécois envers l’immigrant et la très grande richesse de l’apport de l’immigrant dans une ville…. Puis la réplique de Paul Ohl sur le sujet, cette dernière affligeant Robert Lepage de méconnaître l’histoire de Québec et celle du peuple québécois alors que cette dernière témoigne de la survivance sans précédent d’une race, d’une culture et d’une langue : la langue française d’Amérique.

Cela dit, qu’en est-il de tout ce remue-méninge ? Pourrait-on se demander jusqu’où l'imaginaire du québécois contemporain le place vraiment alors qu’il se retrouve confronté à la question de la certitude qu'il peut être partie prenante et engagée de SON propre avenir….? Qu’en est-il de l’influence mortifère, sur son imaginaire, de sa disposition acquise au cours des 30 à 40 dernières années pour la recherche insatiable de divertissements en mode ¨zapping¨ ainsi que de joutes rhétoriques et ¨gladiatrices¨qui prennent place ça et là via les médias de toutes sortes (électroniques, papier, panneau réclame) ?

Qu’en est-il de toute cette réalité culturelle du Québec alors qu’elle existe conséquemment à l’idéologie marchande qui pose et ne se pose que la question de l’offre et de la demande sans égard aux impacts qui dépassent la ratio coût/profitabilité ?

Qu’en est-il de cette réalité alors qu’elle s’est développée, se consolide et se propage sous les auspices d’une culture où l’interventionnisme providentielle de l’État s’exerce à la manière d’un pouvoir tutélaire trop facilement et largement accepté au sein de la population québécoise?

Qu’en est-il de l’espoir de s’éveiller à la conscience de ce qui est en train d’advenir à la population québécoise de souche et de choix à une époque où l'économisme règne en despote sur des membres qui apparaissent avoir abandonné depuis longtemps leurs responsabilités au profit du pouvoir tutélaire d’un état providentiel pour n'avoir à exercer de choix personnel qu'au nom d’une liberté d'expression, souvent déresponsabilisée par tout le confort dans lequel plonge l’ignorance d’impératifs pourtant angulaire dont l’importance structurante pour l’avenir d’une culture et d’une langue ne peut absolument pas être ignorée?

Que reste-t-il alors de la connaissance du rôle et de l’importance de la langue française pour le québécois de souche, alors que l’avenir apparaît nettement dessiné par la force de l’économisme et moins par la valeur qui serait accordée à l’esprit de survivance qui lui a valut d’être encore vivante aujourd’hui, lequel a su porter jusqu’à aujourd’hui le sens de ce qu’est la dignité, l’honneur, la fierté, la détermination, le courage et l’amour comme matériaux d’un exemple à suivre et duquel s’inspirer dans les choix futurs à poser…

Se peut-il que l’on récolte ce que l’on sème...

Mais au fait, s’est-on préoccupé au Québec des 40 dernières années de semer la fierté et l’honneur de la survivance sans précédent de la race canadienne française, de sa culture et de sa langue d’Amérique , seule autre langue officielle d’Amérique du Nord ,au sein de la population québécoise de souche comme au sein de celle de choix ?

Le Québec est un diamant au sein de l'Amérique anglophone de souche, de choix et d'opportunisme économique. Un diamant justement du fait de la particularité de son esprit de survivance, de sa culture et de sa langue française d’Amérique. En dehors de telles particularités, le Québec n’est qu’un autre état indifférencié de l’Amérique du Nord. Le Québec est inclusif. Son plus bel exemple est l’absence de ghetto ethnique dans une ville francophone comme la Ville de Québec. Une mentalité et un modèle d'avenir....Toutefois cet avenir exige davantage que des rhétoriques pour attirer toutes attentions nécessaires à sa gestation et à son accouchement. Il nécessite davantage que de l'économisme pour fonder toutes hypothèses liées à son développement durable.

Cet avenir nécessite que le sens de mots tels ¨dignité, esprit de survivance, fierté, détermination, courage, amour et exemple à suivre et duquel s’inspirer dans les choix futurs à poser¨…. soient dits , redits, illustrés, dessinés, filmés, télévisés, ¨quotidiennisés¨ pour que les jeunes et les adultes de tous les coins du Québec, du lieu de leur hauteur....de la puissance de leurs niveaux d’influence ...de la certitude de leurs croyances....de toute leur émotion et de leur affection pour l'à venir INCLUSIF des humains d'ici de souche et de choix , désirent devenir.

Cet avenir nécessite de devenir, par tous les métissages de la chair et des savoirs facilités par la race francophone occupante de tout cet extraordinaire territoire que représente le Québec pour l'Amérique du Nord. Il y là un rêve grandiose. Il y a là un rêve qui anime tous ceux et celles qui se cherchent une terre à occuper et à protéger. Les immigrants comprennent facilement ce rêve. Pourquoi cette apparente démobilisation de la population canadienne française envers les fondements de ce qui porte sa fierté ? .
Il n’y a pas de raison que le rêve des ancêtres ne fassent plus de sens pour les québécois de souche….alors que les québécois de choix , quant à eux, font tout ce qu’il y a à faire pour occuper le territoire ainsi laissé en jachère ….

Est-il opportun de considérer que le temps de l’éveil est arrivé ? Le temps est - il maintenant venu de PRENDRE LA PAROLE pour que cette parole CRÉE de l'AGIR individuel et collectif au nom d’une valeur largement partagée , c’est-à-dire : l'avenir de la population québécoise francophone de souche et de choix .

L’avenir, riche par son esprit de survivance, sa culture métissée et sa langue française d’Amérique, d’une collectivité inclusive autant urbaine que rurale, les deux étant angulairement porteuse d'un avenir hautement désirable. Sans une importante sensibilité à la langue française d’Amérique, née et développée au Québec depuis 400 ans, il nous apparaît clair que nul ne pourra faire l’économie de l’image d’un peuple en train de se fossoyer.

L'éducation civique, parentale et scolaire, représente sans l’ombre d’un doute, l’occasion par excellence d’une diversité d’activités à concevoir, à entreprendre et à réaliser, d’abord dans le cadre d’un projet pilote au sein de certaines régions, municipalités et quartiers de villes ciblées du Québec. Ensuite, à l’ensemble du Québec. Une telle façon de faire constituerait la SEMENCE nécessaire auprès des jeunes, des adolescents, des adultes et des aînés.es afin que se récolte la moisson tant désirée. Une moisson qui puisse être largement observable à l’échelle du Québec urbain et rural , et ce à travers :


·Le développement de l' ESPRIT CIVIQUE témoignant de valeurs largement partagées
·La mobilisation des citoyens face à leurs AFFAIRES PUBLIQUES ( municipales / provinciales / nationales) , témoignant ainsi de tout l’intérêt porté envers l’avenir
·La participation de chaque citoyen à l'état de SA SANTÉ PHYSIQUE , témoignant ainsi de la valeur accordée à son propre pouvoir de création d’avenir personnel
·La participation de chaque citoyen à la nature et la qualité de SON ÉDUCATION , témoignant ainsi de toute la conscience de sa responsabilité respective
·La participation de chaque citoyen au projet de l'avenir du FAIT français, métissé et contemporain du Québec dans une Amérique aux vues étroites, témoignant ainsi de la fierté qui anime sa présence au territoire du Québec.


Nous ne devons jamais oublier QUI nous sommes et ce que nous avons la chance de devenir...


Ce NOUS, auquel nous voulons référer, témoigne d’un savoir vivre-ensemble qui intègre les JE et les Nous dans la conscience de ce qui est en train d'advenir du territoire occupé depuis près de 400 ans par le fait français d’Amérique. Un NOUS bien placé pour être le fer de lance d’un Québec qui voudrait compter sur LE projet d’ÊTRE avec fierté, le lieu français d'Amérique du Nord. Être le lieu français que le métissage des corps, des idées et l'intégration à des valeurs partagées, autoriseraient à des possibilités de toutes créativités, inventions, ouvertures et précédents ¨technologiques, culturels, sociaux, et politiques¨.

Vivre avec grande fierté en français et parler couramment l'anglais, l'espagnol, etc...Accueillir l'Autre et être LA place française d'Amérique....Pour qu'un tel scénario se produise il faut qu'il y ait des jeunes et des adultes qui s'y trouvent confortables et stimulés....Ils pourraient en effet le devenir s'ils savaient toute la chance qu'ils ont d'avoir une histoire noble, sans précédent et digne du plus grand respect. Une histoire qu’il importe de traiter en dehors de toute comparaison spectacle et de la rappeler dans tout ce qui lui fait parler de l’Homme qui était en ces moments jusqu’à Nous…. Faut-il la leur raconter puisque ce qui n'a pas de racines s'envolent emporté par le vent...

Autrement, mine de rien, l'absence remarquable de fierté chez le québécois de souche et de choix envers l’esprit de survivance, la culture et envers la langue française d'Amérique , témoignerait de son acceptation d'être son propre fossoyeur…

Comme s'il avait oublié, ce québécois de souche, bien facilement par la négation même sous toutes ses formes, que le fait français d'Amérique incarne 400 ans de métissages et de transactions diverses faites par les ancêtres de tous acabits et tous azimuts jusqu'à nous et ce, tant au nom de Dieu qu'au nom du Roi, qu’au nom de la Vie et dans tous les cas, dans l'intérêt des Hommes d'ici...Des transactions qui se sont retrouvées à l'origine de la naissance de mots français d'Amérique dont la nature a permis de porter et de transporter jusqu'à aujourd'hui des sens utiles pour la communication entre les Hommes d'ici....C’est-à-dire des hommes et ces femmes ayant franchies l'Atlantique il y a près de 400 ans ....remarquables du simple fait d'avoir exister ici en terre d'Amérique française et d'avoir assuré jusqu'à nous et en français d'Amérique le relais de la race métissée.

Un métissage tant dans la chair que dans les esprits de survivance, d'espérance et de ¨ bâtissage¨ des chemins, des routes, des maisons et des villes du Québec...Il s’agit là de personnes à célébrer et à qui vouer beaucoup de respect au nom de ce qui a été, de tous les efforts nécessités et aussi pour ce que ces efforts de toutes sortes ont permis et permettent encore aujourd'hui. Ils permettent, faut-il le souligner, l’existence d’un fait fondamental. En effet, exception faite de la langue anglaise qui compte près de 300,000,000 d'utilisateurs en terre d’Amérique, la langue française est la seule autre langue qui revêt un caractère officiel en Amérique du Nord.

Une langue française d’Amérique qui doit son droit à ce caractère officiel, comme le paiement d'une dette, à tous les efforts de nos prédécesseurs francophones à travers les siècles jusqu'à nous...Une autre langue d'Amérique du Nord, une langue dont les droits sont indaignables et méritent toute notre attention, une langue dont l'à venir et l'avenir demeurent étroitement liés à des personnes qui l'aiment et qui demeurent vigilants pour ne pas qu'elle meure par manque d'intérêt.... Race d'ici et race d'aujourd'hui, québécois de souche et québécois de choix, une partie de réponse nous appartient. Il y a des gestes à venir pour qu'il y ait un avenir...Il n’y a pas ici matière à nostalgie. Il y a opportunité de bâtir l’avenir grâce au passé.

Ténors économiques, politiques et culturels, vous savez qu’un pays se bâti largement à travers les sensibilités d'hommes et de femmes qui ont le don de dire, de peindre, d'écrire, de faire savoir et de toucher...la sensibilité des Autres…vous, qui avez cette sensibilité et qui vous exprimez d’un lieu où vous êtes visibles par la multitude , vous avez là et pour les prochaines 10 années au moins l'occasion d'exercer un leadership transformationnel. C'est-à-dire un leadership qui ferait que les québécois et les québécoises de souche et de choix retrouveraient des raisons de se transformer en acteurs du changement d’attitudes envers l’extraordinaire défi que représente la construction du Québec français en terre d’Amérique.

Cette vague énorme qui déferle devant les yeux de ceux et de celles que la sensibilité habilite à se rendre compte malgré le pouvoir de l’économisme, le règne de l’individualisme et l’époque du crépuscule du devoir, constitue une opportunité à saisir pour bâtir un avenir hautement désirable. Nous aimerions pouvoir présenter un projet en ce sens. Un projet dont l’objectif serait de développer la fierté et l’amour pour la langue française d’ici, cette langue qui n’est rien de moins que le sang qui permet de nourrir le cœur de tous les rêves légitimes de nos ancêtres et des nos contemporains. Un projet dont les activités réuniraient toutes ressources nécessaires et possibles suivant un cheminement itératif cohérent et sous la technologie de la gestion de projet .

Un projet dont les orientations seraient marquées par l’amour et la fierté du fait français ( histoire, culture, langue),…dont les ressources privilégiées emprunteraient aux grands mouvements coopératifs, aux réseaux institutionnels établis, à l’Union des municipalités du Québec ,aux associations de parents, aux ressources médiatiques, etc…dont les valeurs seraient largement partagées …..dont la gestion serait confié à une équipe de projet répondant à un Comité directeur, dont les résultats seraient recherchés et observables sous l’angle d’indicateurs incontournables…….

Nous sommes fondamentalement motivés. Et vous?

Se peut-il que l’on récolte ce que l’on sème...Alors semons…conscient et aimant.


Gilbert Royer (2006)